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Midsummer Melody – 2023

24.00

Photographies, conception & édition : Pierre-Lin Renié
21 x 29,7 cm – 48 pages sur couché mat 130 g
self-cover – agrafé – insert texte 10,5 x 29,5 cm
sous pochette cristal – 100 exemplaires – mai 2023
Édition spéciale : 7 exemplaires (plus 1 hors commerce) signés et numérotés, accompagnés d’une photographie inédite de la série (me contacter)

Photographs, design & publishing : Pierre-Lin Renié
21 x 29.7 cm – 48 pages on 130 g mat coated paper
self-cover – stapled – inserted text, 10.5 x 29.5 cm
in glassine envelope – 100 copies – May 2023
Collectors edition : edition of 7 (plus 1 artist proof), signed and numbered, with an original photograph from the series, not published in the book (please contact me for more info)

1975. À l’occasion de son exposition au Kunstmuseum Luzern,
Jan Dibbets publie Autumn Melody, un bref livre d’artiste format A4.
Il réunit sept photographies de feuillages et de végétaux, imprimées en noir et blanc, pleine page, en recto seul. L’une d’elles montre un tapis de feuilles mortes.
Deux autres de ses photographies de feuilles mortes, tournées et assemblées bord à bord, apparaissent dans art & project bulletin, sous le titre Autumn Structures. Enfin, quatre autres photographies de feuilles mortes, toujours assemblées bord à bord, mais cette fois imprimées en couleurs, forment l’affiche de l’exposition personnelle de Dibbets à la galerie Leo Castelli de New York, au mois d’octobre.
2022. Comme dans de nombreux autres pays, l’été en France est marqué par des épisodes de chaleur intense – ici, trois vagues, sur un total de trente-trois jours. La dernière s’étale du 31 juillet au 13 août. À Bordeaux, sur les deux côtés de l’avenue Thiers, à quelques centaines de mètres de mon domicile, les platanes perdent leurs feuilles. Séchées, elles tombent, s’accumulant sur les trottoirs et les couloirs de bus, avec les herbes et les détritus jetés là. Les employés municipaux les ramassent régulièrement, la nuit ou tôt le matin.
Il n’en reste alors que de petits tas de brisures, peu à peu recouverts par de nouvelles chutes.
Quatre jours durant, du 10 au 13 août (37,9°C ; 39,4°C ; 37°C ; 34,2°C), je photographie ces feuilles de platane mortes, à l’ombre et en plein soleil, le matin et en fin d’après-midi, évitant les heures les plus chaudes. Sous le ciel bleu d’un parfait dégradé, dans l’air surchauffé, leurs craquements secs rejoignent l’odeur de fumée provenant des grands feux de forêt, à une quarantaine de kilomètres au sud – odeur avec laquelle je me suis réveillé un de ces matins, sans la reconnaître immédiatement.
Quarante-quatre de ces photographies, organisées suivant l’heure
de leur prise de vue, du matin au soir, composent ce nouvel air, Midsummer Melody.

1975. For his show at Kunstmuseum Luzern, Jan Dibbets published Autumn Melody, a short artist’s book, A4 size. It amounts to seven photographs of foliage and plants, on the ground or vertical, printed in black and white, full bleed, single-sided. Their orientation doesn’t always match the page. One of them shows dead leaves blanketing the ground.
Two other such photographs of dead leaves, rotated and assembled side by side, appeared in
art & project bulletin, under the title Autumn Structures. Furthermore, four other dead leaves photographs, still assembled side by side, but printed in color this time, appeared on the poster for Dibbets show at Leo Castelli Gallery in New York, in October.
2022. In summer, as in many other countries, France was hit by several intense heatwaves–three episodes, for a total of thirty-three days. The last one ran from 31 July to 13 August. In Bordeaux, on both sides of Avenue Thiers, a few hundred meters from my place, plane trees lost their leaves. Dried up, they fell, accumulating on sidewalks and bus lanes, along with occasional weeds and detritus. City workers collected them on a regular basis, at night or very early in the morning. All that remained were small piles of bits and pieces, gradually covered by more falling leaves.
During four days, from 10 to 13 August (37.9°C; 39.4°C; 37°C; 34.2°C), I photographed these dead plane tree leaves, in the shade or in the sun, in the morning or at the end of the afternoon, avoiding the hottest hours. Under a perfect blue sky, in the overheated atmosphere, their clear crackling melded with the smell of smoke coming from the large wildfires, raging about forty kilometers South–a smell I woke up with one morning, without identifying it immediately.
Forty-four of these photographs, sequenced according to the time
of their capture, from morning to evening, compose the new tune,
Midsummer Melody.